Yellowstone et Teton Park
Montana (suite)
nous ne résistons à l’envie de vous livrer encore quelques clichés de cette route magnifique.
De routes dites « panoramiques », il en est bien davantage que celles indiquées sur les guides !
Sur celle qui nous conduit vers Yellowstone, le décor du Far West s’impose, on s’arrête badauds dans une boutique en plein désert, la caverne d’Alibaba avec ses percussions indiennes, ses cornes de bison,de wapiti ou d’orignal, ses peaux de serpents à sonnette , ses fourrures de coyotes, loups ou castors (Foucault , enfin, trouve celle qu’ il cherche depuis le début du voyage!) …
Yellowstone
Le nom du parc vient de ses falaises jaunes, marque de la présence du soufre (ça sent!), qui bordent la rivière.
Ici, aux premiers explorateurs succédèrent les chercheurs d’or puis les touristes dès 1872, date à laquelle le Yellowstone fut déclaré le premier parc naturel des Etats Unis. Dès lors, le gouvernement décida d’expulser les derniers Indiens qui chassaient encore dans la région. On en parle peu, voire pas du tout… Un petit musée néanmoins, avec ses tenues et objets quotidiens des tribus aujourd’hui disparues ou loin de leurs terres.
En revanche, les touristes abondent et viennent du monde entier : nous ne sommes donc pas seuls, les camping affichent complets : nous nous arrêtons parfois dans des endroits isolés pour la nuit, c’est encore mieux ! Le parc est si grand qu’on est souvent seuls au monde: étalé sur près de 9000 km² (un peu supérieur àla Corse !), c’est le plus grand des Etats-Unis!
Durant des millions d’années, la région du Yellowstone a connu une intense activité volcanique. Les conséquences de ces manifestations souterraines sont toujours visibles, notamment sous la forme de geysers (il y en a près de 300), de sources chaudes aux couleurs chatoyantes, et de fumerolles
il y a aussi plusieurs chutes d’eau,
des rivières entourées de canyons,
des hectares de prairie, de lac et de forêt…
Le parc du Yellowstone offre donc un spectacle étonnant et varié et regorge de surprises géologiques. La faune, souvent indifférente à la présence humaine (les animaux semblent nous dire : « tiens, qu’est ce que tu fais là, toi ? ») nous réserve de nouvelles rencontres :
Bison Fatigué
Bison Impétueux, que Luc a failli embrocher (ou l’inverse?)
Qui est chez qui?
Jeune coyotte ou renard ?
Pronghorn , sorte d’antilope qu’on trouve au nord du parc :
Pour cette partie de notre voyage, nous ne voulons pas encombrer les pages de commentaires allégoriques, scientifiques ou mystiques… Devant ces merveilles, le silence nous a semblé le plus approprié. A vous de voir !
Mammoth Spring , les sources chaudes
Norris
avec les premiers geysers
des vapeurs chaudes et humides
Mud Volcano
le volcan de boue
Tower Fall, des chutes vertigineuses au coeur d’un canyon
Le lac Yellowstone, avec ses sources bouillonnantes
des bulles qui montent, qui montent…
le geyser country, avec le Old Faithful
le geyser qui jaillit toutes les heures pour le baptême de GABIN!
L’ école demande à Théophile de raconter « un merveilleux souvenir de vacances ». Voici sa rédaction qui décrit très bien notre dernière journée è Yellowstone:
« C’était un jour d’été, orageux et nuageux. La température était modérée. Avec ma famille, je traversais les Etats Unis, nous étions à Yellowstone, un grand parc national. Nous visitions le bassin des plus grand geysers de ce site.
Nous avons commencé par l’un des plus grands de tous: le Old Faithful. Nous nous sommes assis sur des bancs en bois. Fougueux, le geyser crache toutes les soixante minutes! Pour passer le temps, nous avons pris notre déjeuner et dix minutes après, une masse épaisse de fumée sortit du cratère. Après quelques secondes, jaillit soudain de l’eau bouillonnante à deux mètres, puis à quatre mètres, l’eau continuait sa cadence vers le ciel en crescendo comme dans une pièce musicale jusqu’à ce qu’elle atteigne 50 mètres! Puis l’eau redescendit graduellement vers le sol. Ensuite, une masse de fumée blanchâtre et plus épaisse encore s’éleva en l’air et tout redevint comme avant. Un sentier faisait le tour d’une demie- douzaine de geysers, alors nous nous sommes baladés sous la pluie et les éclairs. En traversant, je frissonnais de froid et d’éblouissement.
Enfin, je rentrai, mon âme enrichie et comblée de beauté. Après mon chocolat chaud, mon lit m’accueillit pour faire jaillir comme des geysers des rêves pleins d’éclats. »
Teton National Park
A la frontière de son grand frère le Yellowstone, un parc que nous avons particulièrement aimé.
Parce qu’il est moins touristique, moins grand que Yellowstone, il nous rappelle les alpages français, la variété de la flore odorante nous a charmé (Basile a fait une réserve de quelques brins de lavande sauvage pour parfumer son placard !)
Et puis , une dernière rencontre, comme un cadeau pour clore notre visite dans les Rocheuses,la plus inattendue de toutes, pour une fois loin des routes et de notre Piafmobile.
Nous sommes seuls, partis en randonnée pour quelques heures, au milieu d’une prairie de fleurs variées…
face à nous, IL EST LA,
à quelques dizaines mètres seulement, brun-roux, massif, comme une apparition dont nous ne savons pas encore si elle doit nous saisir de joie ou d’effroi.
Pourtant en l’observant, nous sommes tous les 6 béats et sur nos visages la même marque de crainte et de ravissement mêlés. Il capte toute notre attention : nous devons impérativement arrêter notre marche, lever haut les bras, reculer doucement et lui laisser le passage: tout le monde s’exécute, nous avons lu les instructions !
Nous retenons notre souffle ; un moment, il a l’air de s’avancer vers nous, se dresse sur ses deux pattes arrière, et trois petits sortent leurs têtes des herbes hautes en l’imitant.
Pas complètement rassuré , tout le monde a néanmoins fait preuve de sang froid.
L’ourse et ses petits n’ont pas attendu si longtemps pour se détourner, et vu de dos il nous avait semblé qu’ils dansaient, il y a de la cadence dans leur démarche !
Pour la suite de la randonnée, nous restons aux aguêts.
Avant de quitter le parc, baignade dans le lac Jenny, pas chaud chaud!!!
à la sortie du parc, Jackson City : une vraie ville de vrais cow-boys avec ses saloons où les Harley Davidson remplacent les étalons de l’époque !
Les boutiques de fourrures:
Notre coyote Basile choisit sa fourrure hurlant à la lune
Théophile celle d’une patte de lynx, pour sa douceur
Et puis la Piafmobile reprend sa chevauchée, … Sur la route , nous trouvons les traces de la présence francophone avec des noms de villages comme : Gros ventre, Dubois, Nez-percé, Cœur d’Alène. En 1803, Napoléon vend la Louisiane aux Etats-Unis : c’est tout ce qui restait des possessions françaises d’Amérique du Nord. Le territoire couvrait le bassin occidental du Mississippi jusqu’à la crête des Rocheuses.
Nous choisissons les petites routes vers le Sud, contournant Salt Lake City, et nous ne sommes pas déçus .En suivant un van rempli de chevaux qui s’arrête près des arènes de la petite bourgade de Manila, à la frontière de l’Utah, nous l’imitons et apprenons qu’un rodéo aura lieu le soir même :YeeePeeee !
Juste à côté, nous avons la chance de trouver un camping KOA (avec piscine !!!!)
Nous assistons à un rodéo des plus authentiques : qui aurait cru qu’un jour nous nous levions, la main sur le cœur comme tous ceux qui nous entourent dans les gradins,chantant l’hymne national américain, et priant pour les soldats en Afghanistan ?
Nous assistons au rodéo junior, seuls étrangers dans cet univers où les santiags, chapeaux, larges ceinturons sont tenues courantes …
Nous restons là quelques jours pour avancer la classe
tout le monde travaillle, entre 2 plongeons dans la piscine; on sort les instruments de musique, on coupe les cheveux,
on fait les lessives,on prend des douches, et on pianote sur le clavier pour vous donner ces nouvelles…
Dans cette région sèche, désertique et venteuse, les paysages de grès rose annoncent déjà ceux des canyons qui nous attendent. nous sommes à quelques kms deFlaming Gorge, un parc peu fréquenté qui comprend 600 kms de littoral de grès rouge autour d’ un plan d eau. La majorité des campeurs qui nous entourent viennent de Salt Lake City et pêchent des journées entières dans les criques colorées à bord de leur bateau à moteur. la joyeuse bande de Margaret, Mike, Jenny, Robby, Laury nous embarquent pour un tour dans cette gorge spectaculaire. Grand Merci à eux!!!
Joyeux anniversaires à François et Agnès, Charlotte , Léo et Virginie!
vers le sud de l’Utah, plus de chaleur, plus de désert…
Hé Hé! Je suis inquiète: Luc coiffeur et chanter l’hymne national américain!!! Faudrait faire un petit discernement ignatien!
Théophile, ton texte est magnifique. En tous les cas, ça donne le goût d’aller dans ce parc voir les geysers.
Marcel arrive de la pêche: une pêche miraculeuse d’achigans, des bétails!
x x x x x x x x x x x x x Marlu